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novembre 1921

Lorsqu'il s'embarque le 30 octobre 1921, revêtu d'un uniforme flambant neuf, coiffé du képi bleu ciel des tirailleurs marocains, il monte avec une invraisemblable quantité de cantines sur lesquelles il a fait peindre en lettres blanches les trois initiales de son nom par lesquelles on va bientôt le désigner dans l'armée : J.L.T. (2)

 

Dès son arrivée, de Lattre est immédiatement détaché à Meknès, à l'état-major de Poeymirau qui l'a repéré. Le capitaine de Lattre a tout à apprendre : la géographie marocaine, l'organisation politique du Protectorat, les zones dissidentes et les méthodes employées pour les réduire, la tactique et le ravitaillement des colonnes mobiles, le rôle déterminant des officiers de renseignements.

 

De Lattre ne vivra pas au côté immédiat du Résidant général, Lyautey, mais va devenir un de ses plus directs collaborateurs, un des plus fidèles disciples de Lyautey (2)

 

L'ascendant de Lyautey sur ses officiers, ses architectes, ses ingénieurs était indiscutable. Pour de Lattre, émerveillé au bout de quelques mois seulement, il deviendra son maître à penser. Que ce soit sur le terrain militaire : souplesse et mobilité avant tout ; dans le domaine diplomatique : recherche du ralliement par la persuasion ; ou encore, eu égard à l' existence quotidienne : préoccupation incessante de l'ampleur et de l'esthétique du cadre de vie. Jean de Lattre ne copiera pas toujours, mais il s'inspirera du style du maréchal Lyautey (4)

 

C'est au cours de l'année 1923 que JLT est reconnu par les officiers chevronnés du Maroc aux jugements plutôt réservés. Non seulement son travail d'état-major était sans reproche, mais il venait sur le terrain en vérifier l'exécution, toujours disponible pour aider des combattants souvent démunis.

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