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1929

rédige son livre "Grandeur et Misères d'une Victoires"

Le 10 avril 1929, Clemenceau fit venir chez lui rue Franklin son ancien secrétaire et ami Jean Martet et lui annonça que le directeur de l’Illustration venait de lui apporter les feuilles d’un article d’un certain Raymond Recouly où il était question de Foch, de l’Armistice, de la rive gauche du Rhin, du démembrement de l’Allemagne. Que devait-il faire? Il en était fort préoccupé. Un simple communiqué? «Je ne répondrai pas. D’ailleurs on ne polémique pas sur un cercueil»

 

Le 17 avril, son opinion avait changé. Il avait reçu le livre Le Mémorial de Foch, qui devait paraître le lendemain. Cette fois, il décida de répondre. On ne pouvait pas laisser cela sans réponse. «J’étais mort. Ils m’ont ressuscité.» De cette date à son trépas, Clemenceau allait se lancer dans la tâche de répondre aux affirmations sans nuances contenues dans ce livre.

 

[...] Analysons rapidement Grandeurs et Misères d’une Victoire. Nous y distinguerons quatre éléments:

une préface à laquelle Clemenceau a beaucoup travaillé,

une vigoureuse attaque contre Foch, notamment à propos du Chemin des Dames en mai 1918 et des crises d’insubordination militaire,

une défense du traité de paix contre d’injustes critiques,

une étude des mutilations du traité

 

[...] Pour cette vaste entreprise - un livre de 374 pages in-8° publié chez Plon en 1930 - Clemenceau a disposé de 7 mois, du 17 avril 1929 jusqu’à sa mort, le 24. Il fut admirablement aidé par tous ses collaborateurs mais c’est lui et lui seul qui conçut le plan et écrivit l’ouvrage, malgré sa fatigue croissante et l’approche, dont il était bien conscient - de la crise finale.

 

[...] Cette empoignade entre les deux «grands hommes» de la guerre peina beaucoup de Français. On peut seulement relever que l’initiative n’était pas venue de Clemenceau (4)

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