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1901

créé le journal "Le Bloc" et publie "Le Voile du Bonheur"

Clemenceau quitte L’Aurore en décembre 1899, préférant assumer seul la direction d’une politique et d’un journal. Le journal quotidien tardant, il fond et rédige seul le Bloc, gazette hebdomadaire. Le premier numéro est daté du 27 janvier 1901, le dernier du 25 mars 1902.

 

Le titre était inspiré de son discours prononcé à la Chambre en 1891 lors de l’interdiction du Thermidor de Sardou où il donna sa fameuse définition: «La révolution est un bloc»

 

On y trouve des échos de l’affaire Dreyfus, des articles de politique, de sociologie, de littérature, tels que: Pour la Patrie; discussion avec Jaurès et Fournière sur les congrégations; dénonciation des spéculations; critiques de drames ; défense des sous-marins contre les cuirassés; de la nécessité des retraites ouvrières; examen du programme du Parti Radical, la question du Maroc, aperçu sur la Chine; définition du rôle des instituteurs; la journée de 8 heures... Ce travail varié où apparaît une appréciation experte des faits politiques, une prescience singulière des conflits d’intérêts à travers le monde, se trouva interrompu par l’offre d’une candidature au Sénat dans le Var (5)

 

Sa pièce en 1 acte, Le voile du bonheur, fut représentée pour la première fois le 4 novembre 1901 au Théâtre de la Renaissance. La pièce dont la musique avait pourtant été composée par Gabriel Fauré ne connut qu’un succès d’estime. Elle fut pourtant reprise en 1911 à l’Opéra-Comique avec une musique de Charles Pons. Le 6 janvier 1923, Clemenceau signa un contrat avec M.Violet pour l’adaptation cinématographique de la pièce. A ce jour, ce film n’a pas été retrouvé.

 

L’intrigue: Un mandarin de 45 ans est marié. Il est aveugle mais continue à mener une vie publique grâce à l’attention d’un vieux sage et d’un jeune mandarin. Il recouvre la vue grâce à un remède et découvre le monde qui l’entoure: un ami qui le vole, un fils qui lui désobéit, une femme qui le trompe avec le jeune mandarin. Désespéré face à la laideur du monde, il se brûle les yeux pour échapper «aux mensonges de la lumière»

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