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1896

publie "Le Grand Pan"

Le Grand Pan, comme La Mêlée sociale est un recueil d’articles et de nouvelles publiés dans les journaux parisiens. La préface, Le Grand Pan, a donné le titre à l’ouvrage. Les articles ou les nouvelles sont présentés en deux grandes parties: les champs et la ville.

La préface est une somme culturelle. Très longue (84 pages), elle est une réflexion historique et philosophique qui se déploie en trois mouvements. Le premier narre la genèse du mythe de Pan, le second décrit le choc des civilisations grecque et romaine, le troisième est un hymne à la vie et au monde(1)

 

Les pages du Grand Pan et de sa préface, après la description de la lutte entre les êtres qui est la sujet de la Mêlée Sociale, apportent la belle, complexe et étendue distraction de la vie à l’homme en proie à la tourmente des idées et des évènements.

 

Un seul remède à tous les maux, l’action: «Pan» nous commande. Il faut agir. L’action est le principe, l’action est le moyen, l’action est le but. L’action obstinée de tout homme au profit de tous, l’action désintéressée, supérieure aux puériles glorioles, aux rémunérations des rêves d’éternité comme aux désespérances des batailles perdues ou de l’inéluctable mort, l’action en évolution d’idéal, unique force et totale vertu» (5)

 

Clemenceau étant athée par excellence, son but est de substituer au Dieu pittoresque des Grecs le mot symbolique Pan. La préface s’efforce de développer une philosophie «panthéiste», ce qui a pour principal résultat de tout rapporter à la nature physique immanente et de ne plus croire à un Dieu conscient ni à la métaphysique. C’est un «jeu de mot» Clemenceau écarte le dieu grec et adhère au Grand Tout (4)

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