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1895

publie "La mêlée sociale", s'installe, 8, rue Franklin à Paris

Après l’échec aux élections le 3 septembre 1893, Clemenceau est seul, couvert de dettes et abandonné par une partie de ses relations qui le croit corrompu (7)

 

Il se montre décidé à faire face et entreprend la rédaction d’articles quotidiens dans ses propres journaux et à la pige.

Le 30 septembre 1893, «La Justice» annonce qu’elle publiera un article de Clemenceau chaque matin et le 3 octobre 1893 il titre son premier éditorial quotidien «En avant».

Avec une constance sans faille, Clemenceau écrira journellement jusqu’au 15 novembre 1917, deux jours avant d’être appelé au pouvoir à l’âge de 76 ans pour y assumer les charges de Président du Conseil et de ministre de la guerre.

Duroselle , en s’appuyant sur les chiffres de Gustave Geffroy, estime à 1445 le nombre d’articles signés Clemenceau entre 1893 et 1902.

 

La Mêlée Sociale, est un recueil qui regroupe 98 articles de La Justice précédés d’une longue préface où Clemenceau expose sa philosophie matérialiste et sa conception de l’évolution de la vie qui est une lutte. L’opposition riches/pauvres traverse l’ensemble de l’ouvrage et les articles sont divisés en trois parties: En bas, En haut et Tout en haut. Les personnages appartiennent à la société toute entière: patrons, grands industriels, ouvriers, paysans, juifs, prostituées, bourgeoises, curés, artistes, députés, chômeurs, vieillards, enfants (1).

 

Clemenceau entreprend une analyse de la société française qui doit déboucher sur l’action immédiate. «L’Etat doit faire des réformes générales et l’individu se réformer lui-même» (4)

 

Clemenceau ne fonctionne pas selon une solidarité de classe mais dans une perspective d’affranchissement et de progrès de l’Humanité, se rapprochant en cela des philosophes du XVIIIe siècle (1)

 

Clemenceau s’installe au 8, rue Franklin en 1895. Il vivra près de 35 ans dans cet appartement situé au rez-de-chaussée d’un immeuble sur cour: quatre pièces donnant sur un jardin qui surplombe le boulevard Delessert. Aujourdh’ui devenu musée ( http://www.musee-clemenceau.fr/fr/index.php ), Clemenceau y planta des rosiers qu’ils entretenaient soigneusement.

 

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