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6 mai 1913

fonde le journal "L'homme Libre"

Il apparaissait de plus en plus que Clemenceau avait besoin d’un journal parisien où il pourrait publier ses éditoriaux quotidiens. Le premier numéro de L’homme libre parut le 6 mai 1913. Clemenceau, écrit Zévaès, ne veut faire ni un journal moderne ni un journal de grande information; il veut faire un journal selon l’ancienne formule de La Justice, c’est-à-dire l’article du leader, entouré de quelques informations (4).

 

Aux élections législatives du printemps 1914, la gauche l’emporte. Le Parlement vote l’impôt sur le revenu que le Tigre réclamait depuis plus de quarante ans: il servira à financer la guerre, plutôt que des programmes sociaux

 

Depuis 1913, la menace de conflit en Europe se faisait pressante. Le jour tant redouté arriva. A la suite du meurtre de Sarajevo, prétexte dont s’emparèrent l‘Autriche et l’Allemagne pour déclarer la guerre à la Russie le 1er août 1914 et à la France le 3. Le gouvernement se replie à Bordeaux. Clemenceau suit et réorganise la publication de l’Homme libre sur les presses de La Dépêche de Toulouse.

 

Cet observateur se révèle bien vite très encombrant. Déjà, réflexe de vieux médecin, il dénonce le scandale du transport des premiers blessés dans des wagons à bestiaux infects. La censure ne tarde pas à suspendre son journal: l’Homme libre change de titre et devient l’Homme enchaîné (7)

 

L’Homme enchaîné était lu, chaque jour, par plus de cent mille lecteurs; les visites incessantes d’inconnus, de soldats en permission, les lettres venues de tous les points du pays, encourageaient Clemenceau dans la voie douloureuse où il était engagé, et au bout de laquelle on pouvait espérer voir briller la victoire. Jour après jour, il devenait la force en réserve sur laquelle la France pouvait compter (5)

 

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