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5 septembre 1870

de retour à Paris, est nommé Maire de XVIIIe arrondissement.

Au retour d’Amérique à la mi-1869, le couple fit un séjour à Paris, puis à Gravelines, Nantes et enfin l'Aubraie dans la maison familiale. Clemenceau s'ennuie à en tomber malade en avril 1870 ; en mai il peste contre le plébiscite qui renforce le pouvoir de l'Empire ; le 6 juin naît leur première fille, Madeleine ; le 19 juillet Napoléon III déclare la guerre à la Prusse, début août il laisse les siens et vient s'installer 19, rue Capéron (quartier des Batignoles) chez son ami J.A Lafont.

 

Le 2 septembre, Napoléon III est écrasé à Sedan et fait prisonnier. Quand la nouvelle fut connue, une véritable révolution se déclenche à Paris, la journée du 4 septembre. Clemenceau et Lafont manifestent au Palais-Bourbon. Clemenceau montera à l'assaut du fauteuil présidentiel et réclame la déchéance de l'Empereur. (4)

 

Pendant ce temps, un «gouvernement de la Défense nationale» est proclamé à l’Hôtel de Ville Celui-ci désigna Etienne Arago comme Maire de Paris. Le 5 septembre, Arago nomme son jeune ami Georges Clemenceau comme Maire provisoire du XVIIIe, Montmartre.

 

Le 5 novembre Clemenceau est élu maire du XVIIIe avec 9409 voix. (5)

 

Moins de trois semaines après la chute de l'Empire, les Prussiens commencent d'investir Paris. Clemenceau ne ménage pas sa peine, il collecte des fonds pour acheter des armes, organise la Garde nationale (Blanqui commande le 169è bataillon), veille au ravitaillement des plus démunis, organise les écoles et noue une amitié réciproque qui résistera jusqu'à la fin de leurs vies avec Louise Michel, alors institutrice à Montmartre.

 

Le 28 janvier 1871, les armées républicaines ne contiennent plus l'avancée prussienne et un Armistice est signé malgré les protestations des Parisiens. Guillaume I ne reconnaît pas la légitimité du «gouvernement» Le 8 février les élections se déroulent dans toute la France. Clemenceau est élu dans «la liste de guerre» avec 95 048 voix, le 27è élu. La majorité de droite, favorable à la paix, accepte l'annexion de l'Alsace et la Lorraine malgré l'opposition des républicains. Clemenceau proteste ardemment.

 

Le 18 mars, Thiers propose de faire enlever les 227 canons achetés par les Parisiens. 2000 soldats s'emparent des canons à Montmartre mais sans attelage, ils ne peuvent les évacuer. La foule se mêle à la troupe, les soldats du 88e régiment fraternisent, le général Lecomte donne en vain l'ordre de tirer. Peu après, le général Clément Thomas très hostile à la révolution et fort impopulaire depuis les journées de 1848, est reconnu et arrêté. Ils sont enfermés rue des Rosiers, arrondissement sous la responsabilité de Clemenceau. Malgré son intervention, les généraux sont fusillés. Au milieu des huées et des menaces, il fait relâcher les autres officiers prisonniers et récupérer les dépouilles des fusillés.

 

Honni par les révolutionnaires, suspect aux yeux des «Versaillais», il se bat avec la majorité des maires de Paris pour arrêter cette guerre civile commencée le 18 mars par le geste provocateur de Thiers. La médiation échoue, le 22 mars, il est dépossédé de sa mairie et le 27, démissionne de l'Assemblée Nationale.

 

Il quitte Paris pour le Congrès de Bordeaux mais ne peut plus entrer dans Paris dans la tourmente de «La Commune» Il rejoint la Vendée grâce à un laissez-passer fournit par Waldeck-Rousseau père, poursuivi à la fois par les Versaillais et les Communards. (4)

 

Sources en fin de frise (4) (5)

 

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