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1917

devient Président du Conseil et ministre de la guerre.

En 1915, Clemenceau, sénateur du Var, se fait élire membre, puis président des commissions de l’armée et des affaires étrangères du Sénat. Il suit de très près les questions de ravitaillement, de santé, des munitions, de l’armement, des embusqués. En 1916, un contrôle parlementaire est institué: la supériorité du pouvoir civil est réaffirmée sur le pouvoir militaire. «La guerre est une chose trop sérieuse pour qu’on la laisse aux militaires»

Clemenceau est un homme de terrain et il est le seul homme politique qui monte sur le front depuis octobre 1915. Il y gagne la confiance des hommes.

 

Au début 1917, deux stratégies s’affrontent: tenir et attendre les Américains (souhait de Pétain) ou attaquer avant que les Allemands ne tirent parti de la défection russe, option choisie par Nivelle. Le 16 avril 1917, ce dernier lance une offensive sur le Chemin des Dames à Verdun. C’est une boucherie qui se solde par un échec. Conséquences, mutineries à l’avant, grèves à l’arrière, Nivelle révoqué, Pétain à la tête de l’armée, les gouvernements se renversent (mars, septembre, novembre) et le découragement gagne. (7)

 

Le président de la République, Poincaré, appela Clemenceau qui accepta le pouvoir à soixante-seize ans. En moins de 24 heures, le 16 novembre 1917, le ministère Clemenceau est constitué. Clemenceau est Président du Conseil et ministre de la guerre. Il s’installe, rue Saint Dominique au Ministère de la Guerre.

 

Le 20 novembre, Clemenceau, selon la tradition de la IIIe République, présenta son gouvernement à la Chambre. Son discours d’investiture n’apportait aucun programme détaillé mais il est un appel à l’énergie et à la victoire:

 

«Nous nous présentons devant vous avec l’unique pensée d’une guerre intégrale. Plus de campagnes pacifistes, plus de menées allemandes, ni trahison, ni demi-trahison: la guerre. Rien que la guerre. Nos armées ne seront pas prises entre deux feux. La justice passe. Le pays connaîtra qu’il est défendu» (5)

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