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13 mars 1923

est victime d'un attentat à Fez

Le 13 mars 1923, le capitaine de Lattre est agressé à Fez. Un indigène lui porte trois coups de couteau au visage. Ce pourrait être un fait divers dans toute sa banalité, si les récits concordaient. Un seul point paraît acquis : 35 points de suture et 17 agrafes. Pourquoi ? Si l'on exclut l’œuvre d'un aliéné ou d'un exalté, il ne reste que deux possibilités. Ou bien JLT a été victime d'un homme qui avait un compte à régler avec lui ; auquel cas il faut bien songer à un mari jaloux ou à un entremetteur, car l'officier ne vit point comme un enfant de chœur. Ou bien, il s'agit d'un attentat et non pas d'une agression. L'affaire est suffisamment importante pour que le général de Chambrun veuille la tirer au clair. Les coups de couteaux ne deviendront pas blessure de guerre, mais il semblerait que ce fut un attentat politique (3)

En 1925, JLT devient le chef d'état-major du colonel Cambay dont le groupe mobile a pour mission d'en finir avec l'irréductible « tache de Taza », royaume d’Abd-el-Krim. La proposition de Lattre est retenue et il supervise les opérations victorieuses.

 

Le 26 août 1925 en voulant reconnaître l'emplacement où un bataillon doit s'installer, il est atteint d'une balle dans le genou. JLT est transporté à Taza puis à Alger. Il reviendra quelques mois au Maroc en1926 et participera à la phase finale de la pacification.

 

JLT quittera le Maroc le 25 août 1926. Il s'était pénétré des idées généreuses de Lyautey et de ses méthodes de commandement. Il a appris à bien connaître les qualités spécifiques, les traits de caractère des tirailleurs, des légionnaires, des troupes coloniales, ces forces de la France qui constituèrent l'armature et la substance de l'armée qu'il mènera 20 ans plus tard à la victoire du 8 mai 1945 (4)

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