Le sentier des meuniers
Un sentier pédestre relie Mouilleron-en-Pareds (Altitude: 100 m) à la colline des Moulins (Altitude: 184 m).
Sur une distance de 7 km, il traverse les sous-bois, suit les chemins creux et sillonne les rochers couverts d’ajoncs et de genets. Il communique avec le « chemin des châtaignes », sentier balisé sur 42 kilomètres à travers le Pays de la Châtaigneraie.
Les curieux de botanique y trouveront une petite plante très rare et protégée: le silène de Bastard, Silène vulgaris Bor. ssp. maritima var Bastardii (la colline est classée en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique par le Ministère de l’environnement)
Son tracé suit la promenade décrite par l’abbé Bonnet (1802-1870, curé de la paroisse) datant de 1852
« Renseignemens (sic) statistiques sur la paroisse de Mouilleron: Le pays étant très accidenté l’on jouit du haut des coteaux de points de vue pittoresques, mais rien n’égale celui qu’offre les rochers aux pieds desquels est bâti le bourg de Mouilleron.
Lieu de promenade, il est aussi « haut lieu » à la frontière de la plaine et du bocage, trait d’union granitique de la dualité géographique et de l’histoire du département. Catholiques et protestants, républicains et royalistes, Vendée blanche et Vendée bleue ont vécu et combattu ici. Deux fils issus de ces deux traditions y sont revenus toute leur vie. Clemenceau et de Lattre ont rêvé et œuvré à leur manière à la réconciliation et à l’unité nationale, l’esprit de ce lieu y est peut-être pour quelque chose.
Un parchemin du 21 juin 1438 atteste de la présence d’un moulin à vent sur la colline de Mouilleron-en-Pareds. Tous ces moulins tour ont été brûlés pendant la guerre de Vendée ainsi qu’en témoigne une lettre du général Westermann retrouvée chez Robespierre. Ils furent reconstruits. En 1852, l’on y comptait 14 moulins à vent, une des plus grosses concentrations de moulins en Vendée.
Aujourd’hui, il reste 8 moulins.
A propos de cette colline, Clemenceau écrivait à son frère en septembre 1851:
«…J’adore cette chaîne rocheuse qui va, deux lieues durant, de la Châtaigneraie à Mouilleron-en-Pareds. Ces rochers, comme on dit là-bas, sont vraiment les derniers contreforts des collines du bocage. Le roc se recouvre de genêts, d’ajoncs, de châtaigniers géants tordus par les tempêtes. Il y a plus beau, mais avec ses roches rebelles, ce pays a du caractère.»